Le ministère de la Santé a demandé aux agences régionales de santé et aux hôpitaux français de se réorganiser d’ici jeudi 18 février pour anticiper une nouvelle vague d’hospitalisations de Covid-19.
Dans une circulaire du ministère de la Santé, exposée dimanche dans le JDD et confirmée dans la foulée par le ministère des solidarités et de la santé à APMnews, le ministère somme « de mobiliser tous les acteurs de santé d’un territoire dans l’éventualité d’une reprise épidémique qui, alors que les variants du virus circulent, peut se produire ».
Dans une démarche d’anticipation, l’organisation de crise doit être opérationnelle dès le 18/02 et ce dans chaque région, quel que soit le niveau de tension hospitalière. « Tous les établissements de santé doivent activer ou maintenir ‘des plans de mobilisations internes […] voire, en fonction des niveaux de tension observés, le plan blanc ». La consigne est la suivante : « augmenter significativement le capacitaire maximal de lits de soins critiques, et notamment de réanimation ». Comment ? En organisant une « déprogrammation graduée et adaptée » de l’activité chirurgicale non urgente. L’ambulatoire et l’hospitalisation à domicile seront priorisés afin de ‘fluidifier la sortie des patients’», a précisé le JDD.
En termes de ressources humaines : l’instruction appellerait à toutes les mobiliser, comme la réserve sanitaire, et à reconduire les dispositifs facilitant l’augmentation du temps de travail des soignants (heures supplémentaires majorées, indemnité pour congés non pris, compte épargne-temps déplafonné). De plus, les professionnels d’un établissement de santé – soignants ou non- positifs au Covid-19 ne pourront plus continuer à travailler, comme c’était souvent le cas jusqu’alors en cas de contamination – et ce, sans dérogation. « Ils devront systématiquement s’isoler, sept jours s’ils sont touchés par le virus originel ou le variant anglais et dix en cas de variant sud-africain ou brésilien ».