Le collège de la Haute autorité de santé s’est prononcé le 16 avril en faveur de l’inscription sur la liste des actes et prestations remboursables par l’Assurance maladie des tests antigéniques automatisés de détection du Sars-CoV-2.
Ces tests sont, selon la HAS, différents des tests unitaires rapides (tests de diagnostic rapide – TDR) et des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod). Il s’agit ici de tests automatisés tels que les tests immunochimiques en plaque (ELISA) ou en milieu liquide avec détection par chimiluminescence (CLIA). Les prélèvements, qui « sont à haut débit et fonctionnent avec un système de lecture automatisé (plateformes intégrées automatisées), ont uniquement vocation à être réalisés en laboratoire de biologie médicale », note la HAS.
Sur la base de l’analyse critique de la littérature (5 études retenues) et de la position de la Société française de microbiologie (SFM), le collège de la HAS donne un avis favorable au remboursement par l’assurance maladie de la détection antigénique automatisée du Sars-CoV-2 sur prélèvement nasopharyngé, estimant qu’elle présente un service attendu suffisant. Les performances de ces tests sont « satisfaisantes pour les patients symptomatiques et les personnes asymptomatiques (personnes contacts ou en situations de dépistage ciblé à large échelle) », rapporte la HAS, tout en rappelant que « la RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé demeure le test le plus performant ».
Les indications des tests antigéniques automatisés sont les suivantes :
- chez les patients symptomatiques et pour les cas-contact asymptomatiques: ils sont indiqués en seconde intention lorsque des effectifs importants doivent être testés et que la RT-PCR n’est pas disponible ;
- chez les personnes asymptomatiques en situation de dépistage : ils sont indiqués en seconde intention en cas d’indisponibilité de la RT-PCR lors de dépistages ciblés à large échelle, lorsque des effectifs importants doivent être testés (par exemple : analyse de clusters importants).
La HAS ajoute que les tests antigéniques automatisés, qui nécessitent un prélèvement nasopharyngé, ne sont pas indiqués pour les dépistages itératifs.
Source : APMnews